L'interview d'Olivier Rochat
«Offrir aux garages le soutien nécessaire»
2 mai 2024 agvs-upsa.ch – Depuis six mois, Olivier Rochat, 55 ans, est à la tête du nouveau Centre de formation YMECA à Yverdon-les-Bains. 540 élèves y suivent les CI de la formation technique, 230 autres ceux de la formation commerciale. Un bilan des 6 premiers mois d’existence de la maison de la mécanique, Yverdon-les-Bains.
Le président de la Commission de la formation professionnelle de l'UPSA, Alexandre Oulevey, en compagnie de Nicolas Leuba, président de section de l'UPSA Vaud, et du directeur de l'YMECA, Olivier Rochat (de gauche à droite). Source : UPSA Vaud
mde. Monsieur Rochat, quel regard portez-vous sur les six premiers mois d’existence d’YMECA ?
Olivier Rochat, directeur d’YMECA: Le premier bilan est hyper positif. Une excellente collaboration s’est mise en place avec les deux doyens Josu Bilbao (pédagogie) et Eric Borloz (technique) ; nos séances hebdomadaires sont très fructueuses. Chacun a dû trouver sa place et prendre ses marques dans ce magnifique bâtiment ; tout s’est passé de manière très fluide tant pour les formateurs en place depuis longtemps que pour les derniers arrivés. J’avoue que je m’attendais à ce que tout cela soit plus compliqué, mais c’était sans compter sur le soutien du Comité de l’UPSA-Vaud, qui m’a très bien encadré durant cette période. Notre bâtiment est très bien conçu - bravo à l’architecte et son équipe - : le rez accueille les voitures, au 1er étage les ateliers disposés en cercle communiquant les uns avec les autres permettent fluidité et efficacité. Tout avait été très bien pensé. Il est très valorisant d’être installés dans ce parc technologique à Y-Parc où tout le monde est à la pointe de son secteur. Rappelons qu’à ce jour 205 entreprises sont installées et que 2200 collaborateurs y sont actifs.
Une large audience lors de l'inauguration à Yverdon-les-Bains.
Que disent les jeunes apprenants au sujet du nouveau Centre de formation ?
Les jeunes qui étaient déjà en formation dans notre Centre de l’Av. des Sports sont épatés et enchantés par l’ensemble des infrastructures et des équipements : tant au niveau technique, qu’en ce qui concerne la cafétéria, les micro-ondes mis à disposition, les espaces extérieurs ; ils apprécient vraiment cet environnement. Nous avons même réussi à négocier pour eux des tarifs pour parquer leur voiture sans se ruiner, lorsqu’ils en ont une. Quant aux nouveaux apprenants, ils ne se rendent pas forcément compte de la chance qu’ils ont !
Début de la journée portes ouvertes
Comment voyez-vous le proche avenir ?
Un objectif majeur est d’assurer la promotion d’YMECA, la maison de la mécanique, et faire vivre les espaces. Nous avons beaucoup à offrir : des salles à louer, un parking et les bonnes infrastructures pour organiser des parties apéritives. L’objectif d’occupation vise 6 jours sur 7. Parmi nos projets :
Des visitieurs attentifs dans un des ateliers.
Quel est l’un de vos prochains gros chantier ?
En 2022 et 2023 nous avons mis en place de nouvelles ordonnances de formation pour les branches administratives. Ce travail est développé par notre Centrale UPSA Suisse en collaboration avec les différents centres de formation. Les précédentes ordonnances dataient de 2012. Concernant les branches mécaniques, dont la mise en place des plus récentes ordonnances date de 2018, ce travail sera effectué avec comme objectif 2028. Il s’agit de suivre l’évolution assez rapide des métiers et des technologies pour que les formations suivent et même anticipent les besoins.
Un atelier lors de l'inauguration.
Voitures thermiques, électriques, hybrides, à hydrogène… comment voyez-vous l’avenir ?
Nous sommes bien sûr à l’écoute et dans l’observation de toutes les technologies proposées et en développement. Mais nous prônons néanmoins l’entretien des véhicules thermiques, c’est une question de bon sens tant économique qu’écologique. Parallèlement nous suivons de près le développement du marché des véhicules électriques, ainsi que la recherche dans le domaine de l’hydrogène. Nous avons visité l’entreprise Green GT (piles à combustible pour l’hydrogène) qui explore le futur proche dans un domaine qui évolue assez rapidement. Nous sommes intéressés au développement de leur technologie pour les véhicules utilitaires principalement et souhaitons analyser ensemble comment développer des synergies. Nous faisons aussi nôtre, au Centre de formation, la position de l’UPSA-Vaud selon laquelle il ne faut exclure aucune technologie et éviter toute ségrégation des motorisations : à l’avenir, à chaque usage devra correspondre une technologie particulière et les progrès en termes écologiques viendront d’un véritable panachage des énergies utilisées.
Si vous vous projetez dans 5 ans, quels objectifs aimeriez-vous avoir atteints ?
Apprentis en cours interentreprises
UPSA : 540 élèves en formation techniques (mécatroniciens, mécaniciens)
UPSA : 230 élèves en formation commerciales (employés de commerce, gestionnaires)
2roues : 160 élèves en formation (cycles et motocycles)
Formations continues
UPSA : 72 élèves pour brevet de diagnosticien
UPSA : 36 élèves pour cours haut voltage (HV) et frigorigène
UPSA : 576 tests d’aptitudes
GIM : 130 élèves en cours interentreprises et 20 en formations continues
Un total annuel d’environ 1'170 élèves, plus les tests, soit 1'744. Chaque jour, entre 80 et 140 élèves passent la porte d’YMECA
Portrait d’Olivier Rochat, directeur d’YMECA:
Marié et père de 3 enfants adultes dont il peut être fier, Olivier Rochat 55 ans, réside au bord du lac de Morat où « c’est les vacances toute l’année ». Il a suivi des études d’économie assez larges par l’obtention d’un brevet fédéral d’agro-commerçant, afin de se donner les moyens de pouvoir concrétiser ses idées. Ce qu’il aime c’est entreprendre, travailler avec des équipes et les amener au succès, développer. A 30 ans il est adjoint à la direction dans une coopérative agricole ; il y restera 23 ans dont 13 en tant que directeur. Il se dit volontiers têtu, parfois entêté, c’est qu’il aime aller au fond des choses et son entourage doit le convaincre… L’an dernier, une page professionnelle s’est tournée. De nouveaux horizons se sont présentés à lui dans le monde de la mécanique qui l’a toujours intéressé, tout comme l’univers de la formation qui lui est très familier. Elevé dans un milieu agricole, il a beaucoup mis les mains dans le cambouis sur les véhicules familiaux et dans le cadre de sa pratique du motocross en amateur. Pour se ressourcer O. Rochat fait beaucoup de balades pour s’aérer, admirer lacs et montagnes. Les rencontres en famille sont très importantes, et parfois il visite une exposition ou va au théâtre. Epicurien, O. Rochat aime cuisiner et son péché mignon ce sont les bons vins.
Le président de la Commission de la formation professionnelle de l'UPSA, Alexandre Oulevey, en compagnie de Nicolas Leuba, président de section de l'UPSA Vaud, et du directeur de l'YMECA, Olivier Rochat (de gauche à droite). Source : UPSA Vaudmde. Monsieur Rochat, quel regard portez-vous sur les six premiers mois d’existence d’YMECA ?
Olivier Rochat, directeur d’YMECA: Le premier bilan est hyper positif. Une excellente collaboration s’est mise en place avec les deux doyens Josu Bilbao (pédagogie) et Eric Borloz (technique) ; nos séances hebdomadaires sont très fructueuses. Chacun a dû trouver sa place et prendre ses marques dans ce magnifique bâtiment ; tout s’est passé de manière très fluide tant pour les formateurs en place depuis longtemps que pour les derniers arrivés. J’avoue que je m’attendais à ce que tout cela soit plus compliqué, mais c’était sans compter sur le soutien du Comité de l’UPSA-Vaud, qui m’a très bien encadré durant cette période. Notre bâtiment est très bien conçu - bravo à l’architecte et son équipe - : le rez accueille les voitures, au 1er étage les ateliers disposés en cercle communiquant les uns avec les autres permettent fluidité et efficacité. Tout avait été très bien pensé. Il est très valorisant d’être installés dans ce parc technologique à Y-Parc où tout le monde est à la pointe de son secteur. Rappelons qu’à ce jour 205 entreprises sont installées et que 2200 collaborateurs y sont actifs.
Une large audience lors de l'inauguration à Yverdon-les-Bains. Que disent les jeunes apprenants au sujet du nouveau Centre de formation ?
Les jeunes qui étaient déjà en formation dans notre Centre de l’Av. des Sports sont épatés et enchantés par l’ensemble des infrastructures et des équipements : tant au niveau technique, qu’en ce qui concerne la cafétéria, les micro-ondes mis à disposition, les espaces extérieurs ; ils apprécient vraiment cet environnement. Nous avons même réussi à négocier pour eux des tarifs pour parquer leur voiture sans se ruiner, lorsqu’ils en ont une. Quant aux nouveaux apprenants, ils ne se rendent pas forcément compte de la chance qu’ils ont !
Début de la journée portes ouvertesComment voyez-vous le proche avenir ?
Un objectif majeur est d’assurer la promotion d’YMECA, la maison de la mécanique, et faire vivre les espaces. Nous avons beaucoup à offrir : des salles à louer, un parking et les bonnes infrastructures pour organiser des parties apéritives. L’objectif d’occupation vise 6 jours sur 7. Parmi nos projets :
- Faire venir du monde sur le site : visites d’YMECA pour les garages, pour des groupements de garagistes ou d’autres organisations.
- Développer de nouveaux cours en formation continue (par exemple dans le domaine du gaz, ou des technologies de l’électricité) qui s’adresseraient à de nombreux autres métiers que ceux de l’automobile.
- Mettre sur pied des séances d’information pour les membres UPSA-VD et les professionnels directement liés à l’automobile, au format 17-19h. Nous envisageons d’y traiter des thèmes tels que : protection des données, stress dans les garages, économie circulaire, halte au gaspillage automobile (avec l’intervention de Lucien Willemin), convention collective, présentation des nouvelles formations continues et visite d’YMECA, etc.
- Apporter un plus en proposant des cours RH, marketing ou autres branches utiles à nos professionnels.
- Organiser une journée portes ouvertes cet automne, pour fêter le 1er anniversaire.
Des visitieurs attentifs dans un des ateliers.Quel est l’un de vos prochains gros chantier ?
En 2022 et 2023 nous avons mis en place de nouvelles ordonnances de formation pour les branches administratives. Ce travail est développé par notre Centrale UPSA Suisse en collaboration avec les différents centres de formation. Les précédentes ordonnances dataient de 2012. Concernant les branches mécaniques, dont la mise en place des plus récentes ordonnances date de 2018, ce travail sera effectué avec comme objectif 2028. Il s’agit de suivre l’évolution assez rapide des métiers et des technologies pour que les formations suivent et même anticipent les besoins.
Un atelier lors de l'inauguration.Voitures thermiques, électriques, hybrides, à hydrogène… comment voyez-vous l’avenir ?
Nous sommes bien sûr à l’écoute et dans l’observation de toutes les technologies proposées et en développement. Mais nous prônons néanmoins l’entretien des véhicules thermiques, c’est une question de bon sens tant économique qu’écologique. Parallèlement nous suivons de près le développement du marché des véhicules électriques, ainsi que la recherche dans le domaine de l’hydrogène. Nous avons visité l’entreprise Green GT (piles à combustible pour l’hydrogène) qui explore le futur proche dans un domaine qui évolue assez rapidement. Nous sommes intéressés au développement de leur technologie pour les véhicules utilitaires principalement et souhaitons analyser ensemble comment développer des synergies. Nous faisons aussi nôtre, au Centre de formation, la position de l’UPSA-Vaud selon laquelle il ne faut exclure aucune technologie et éviter toute ségrégation des motorisations : à l’avenir, à chaque usage devra correspondre une technologie particulière et les progrès en termes écologiques viendront d’un véritable panachage des énergies utilisées.
Si vous vous projetez dans 5 ans, quels objectifs aimeriez-vous avoir atteints ?
- Accéder à un équilibre financier et garantir économiquement la pérennité de notre Centre de formation.
- En ce qui concerne les cours interentreprise (CIE) pour nos apprentis : trouver le moyen de maintenir la gratuité malgré la hausse des coûts des nouvelles infrastructures…
- Réussir à développer nos formations continues pour apporter aux garages le soutien nécessaire à l’évolution des structures et des compétences.
- Développer une image positive d’YMECA, faire connaître le Centre et conquérir une bonne réputation.
Apprentis en cours interentreprises
UPSA : 540 élèves en formation techniques (mécatroniciens, mécaniciens)
UPSA : 230 élèves en formation commerciales (employés de commerce, gestionnaires)
2roues : 160 élèves en formation (cycles et motocycles)
Formations continues
UPSA : 72 élèves pour brevet de diagnosticien
UPSA : 36 élèves pour cours haut voltage (HV) et frigorigène
UPSA : 576 tests d’aptitudes
GIM : 130 élèves en cours interentreprises et 20 en formations continues
Un total annuel d’environ 1'170 élèves, plus les tests, soit 1'744. Chaque jour, entre 80 et 140 élèves passent la porte d’YMECA
Portrait d’Olivier Rochat, directeur d’YMECA:
Marié et père de 3 enfants adultes dont il peut être fier, Olivier Rochat 55 ans, réside au bord du lac de Morat où « c’est les vacances toute l’année ». Il a suivi des études d’économie assez larges par l’obtention d’un brevet fédéral d’agro-commerçant, afin de se donner les moyens de pouvoir concrétiser ses idées. Ce qu’il aime c’est entreprendre, travailler avec des équipes et les amener au succès, développer. A 30 ans il est adjoint à la direction dans une coopérative agricole ; il y restera 23 ans dont 13 en tant que directeur. Il se dit volontiers têtu, parfois entêté, c’est qu’il aime aller au fond des choses et son entourage doit le convaincre… L’an dernier, une page professionnelle s’est tournée. De nouveaux horizons se sont présentés à lui dans le monde de la mécanique qui l’a toujours intéressé, tout comme l’univers de la formation qui lui est très familier. Elevé dans un milieu agricole, il a beaucoup mis les mains dans le cambouis sur les véhicules familiaux et dans le cadre de sa pratique du motocross en amateur. Pour se ressourcer O. Rochat fait beaucoup de balades pour s’aérer, admirer lacs et montagnes. Les rencontres en famille sont très importantes, et parfois il visite une exposition ou va au théâtre. Epicurien, O. Rochat aime cuisiner et son péché mignon ce sont les bons vins.
Ajouter un commentaire
Commentaires