Baromètre conjoncturel du SAA
Bernadette Langenick, la présidente du SAA : « De nos jours, nous sommes plus vite satisfaits »
mbo/pd. Il ne fait aucun doute que le résultat comptable est un indicateur important de la santé d’une entreprise. Actuellement, « à peine » 2 % des fournisseurs suisses d’équipements pour garages indiquent de mauvaises valeurs alors que ce chiffre était encore de 12 % le trimestre précédent. Pour 72 % (58 % le trimestre précédent) des membres du SAA, la situation est satisfaisante et 24 % (30 % le trimestre précédent) d’entre eux estiment que leur résultat est bon. En ce qui concerne le chiffre d’affaires, les valeurs sont semblables. 2 % (10 % le trimestre précédent) des entreprises estiment que leur chiffre d’affaires est mauvais alors que 54 % (56 % le trimestre précédent) des personnes interrogées le considèrent comme satisfaisant et 41 % (34 % le trimestre précédent) comme bon. La situation de l’emploi fait elle aussi état d’une légère amélioration : 2 % (8 % le trimestre précédent) des membres du SAA la qualifient de mauvaise, 57 % (52 % le trimestre précédent) de satisfaisante et 41 % (40 % le trimestre précédent) de bonne. Une seule entreprise ne s’est pas prononcée quant à son résultat et à son chiffre d’affaires.
Prévisions concernant la tendance du 3e trimestre 2017
Les prévisions n’indiquent aucun changement marqué par rapport au trimestre précédent. C’est ainsi que 7 % (16 % le trimestre précédent) des personnes interrogées s’attendent à une amélioration de la situation de l’emploi alors que 93 % (78 % le trimestre précédent) d’entre elles estiment que cette dernière restera inchangée. Parmi les sondés, personne n’envisage heureusement de détérioration (contre 6 % le trimestre précédent). Concernant les effectifs, 85 % (72 % le trimestre précédent) des membres du SAA s’attendent à une tendance constante tandis que 13 % (22 % le trimestre précédent) des personnes interrogées s’attendent à une augmentation de leurs effectifs. Seuls 2 % (4 % le trimestre précédent) envisagent un recul du nombre d’emplois. La tendance des charges de personnel se présente de manière similaire. 24 % (30 % le trimestre précédent) indiquent une hypothèse de coûts inchangés, 74 % (70 % le trimestre précédent) pensent que leurs charges de personnel n’évolueront pas et 2 % (0 % le trimestre précédent) s’attendent à une diminution.
À 46 % (60 % le trimestre précédent), de nombreux membres du SAA continuent d’envisager une hausse de leurs dépenses de matériaux, ce qui pourrait expliquer pourquoi les entreprises s’attendent à un résultat constant malgré un chiffre d’affaires en progression. 33 % (24 % le trimestre précédent) des sondés estiment que leur chiffre d’affaires augmentera, 61 % (66 % le trimestre précédent) pensent qu’il se maintiendra et 7 % (8 % le trimestre précédent) qu’il diminuera. 13 % (20 % le trimestre précédent) des personnes interrogées envisagent une tendance haussière de leur résultat, 72 % (66 % le trimestre précédent) s’attendent à une stagnation et 15 % (14 % le trimestre précédent) à une dégradation.
Evaluation
Bien que la croissance économique suisse se soit accélérée au cours des deux derniers trimestres, les performances n’ont toutefois pas atteint les niveaux escomptés. La conjoncture suisse bénéficie du dynamisme attrayant du développement économique international, si bien qu’une évolution positive devrait être enregistrée pendant les trimestres à venir. Le KOF s’attend globalement à une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,3 % cette année alors que le Seco envisage même une progression de 1,4 %. Après une reprise économique hésitante, une tendance conjoncturelle positive s’observe également parmi les membres du SAA.
Trois questions à Bernadette Langenick, présidente du Swiss Automotive Aftermarket (SAA)
« Nous sommes plus vite satisfaits »
Mme Langenick, les fournisseurs d’équipements pour garages sont satisfaits de l’évolution de leurs affaires. La directrice du Swiss Automotive Aftermarket l’est-elle aussi ?
Bernadette Langenick: Lorsque nos membres sont satisfaits, je le suis bien évidemment aussi. Pour autant, je continue d’être quelque peu inquiète. La pression concurrentielle s’intensifiera, car le marché des équipements devient de plus en plus encombré.
Aviez-vous envisagé ces bons résultats ?
Non, pas du tout. D’après moi, les excellents résultats de l’enquête sont dus à trois facteurs. En premier lieu, la branche profite d’une activité florissante. Les particuliers et les entreprises investissent davantage dans l’entretien et la maintenance de leurs véhicules. En deuxième lieu, nos membres ont pu garnir leurs stocks avec des produits achetés à de bonnes conditions dans la zone euro. Enfin, ils se sont habitués à des marges faibles, si bien qu’ils sont plus vite satisfaits.
De nombreux membres du SAA s’attendent à une hausse de leurs coûts de matériaux. Que peuvent faire les garagistes pour maintenir leurs prix d’achat à un niveau bas ?
Oui, les coûts augmenteront. Les garagistes devraient toutefois répercuter les hausses sur leurs factures à leurs clients. Les marges sont en effet déjà très basses. Je pense que si un garage dispose de collaborateurs compétents et qu’il réalise un travail de qualité qui encourage les clients à lui rester fidèles, alors ces derniers devraient accepter une hausse de prix.